Le nombre d’investisseurs en SCPI ne cesse d’augmenter chaque année. L’investissement en SCPI procure un rendement très attractif et permet de faire une épargne pour préparer la retraite. Cependant, il présente plusieurs risques. Ainsi, une question se pose : investir en SCPI constitue-t-il une bonne idée ?
Le principe de l’investissement en SCPI
Également appelé « Pierre Papier », l’investissement en SCPI se présente comme un placement collectif à long terme, d’au moins 10 ans. Cet investissement vise à acquérir des biens immobiliers et à percevoir des revenus à travers les loyers. Pour ce faire, une société de gestion qui est chargée de gérer la SCPI, collecte les fonds auprès de nombreux investisseurs.
Par la suite, la SCPI se constitue un portefeuille qui sera composé uniquement de biens immobiliers. Il appartient à la société de gestion d’acquérir, de gérer, de rénover, d’entretenir, de valoriser et surtout de mettre en location un patrimoine immobilier. À noter que les procédures et le fonctionnement des SCPI sont encadrés par l’Autorité des Marchés Financiers ou AMF.
Pour les investisseurs, qu’ils soient des particuliers ou des institutions, l’investissement leur permet de réaliser des placements dans de multiples typologies d’immeubles, principalement des bureaux, des commerces, mais aussi des logements et des locaux d’activités spécialisées (cliniques, crèches, etc.)
En contrepartie, ils bénéficient de revenus réguliers correspondant aux parts qu’ils ont investies. Ces revenus sont assimilés aux revenus fonciers. Souscrire à une SCPI vous permettra de diversifier votre investissement dans le secteur de l’immobilier locatif, car elle permet d’effectuer des placements dans une ou plusieurs parts du capital de la société.
Le fonctionnement des SCPI
En général, les SCPI se distinguent dans leur fonctionnement, qu’il s’agisse d’une SCPI à capital fixe ou d’une SCPI à capital variable. La première est caractérisée par la fixation d’un capital plafond. Dans ce cas, la société de gestion fixe le montant, le volume ainsi que la durée des sessions d’augmentation de capital.
En-dehors de ces sessions ou quand le capital plafond est atteint, le capital reste fixe. La seconde, quant à elle, est plus contraignante, car toutes les personnes souhaitant s’y investir doivent attendre une fenêtre de souscription. Et les personnes désirant vendre leurs parts, doivent trouver des acheteurs.
La seconde SCPI est plus souple, car les personnes souhaitant émettre ou acheter des parts, peuvent le faire à tout moment. En effet, le capital peut varier en permanence, dans la limite d’un montant minimum et maximum prédéfini.
Par ailleurs, le fonctionnement d’une SCPI dépend de son type :
– La SCPI de rendement investit majoritairement dans des immeubles à usage commercial pour en tirer le maximum de rendement. L’achat de part peut se faire en direct, à crédit, au comptant, en nue-propriété ou en unités de compte dans un contrat d’assurance-vie.
– La SCPI fiscale est destinée à détenir des biens imcmobiliers à usage d’habitation. Elle permet aux investisseurs de bénéficier d’une réduction d’impôt.
– La SCPI de plus-value investit exclusivement dans des immeubles d’habitation afin de les valoriser et de les faire générer des plus-values à long terme.
Les enjeux de l’investissement en SCPI
L’investissement en SCPI revêt de nombreux enjeux, en raison de leurs multiples avantages et risques.
En termes d’avantages, il fait générer des revenus complémentaires, notamment lorsque le départ en retraite est arrivé. À titre d’illustration, son rendement moyen s’élève à 4,4 %.
Il présente également un faible ticket d’entrée dans le domaine de l’investissement immobilier. En effet, nombreux sont les épargnants désireux de s’investir dans ce domaine, mais qui hésitent en estimant ne pas avoir les moyens suffisants. Or, l’investissement en SCPI peut être réalisé dès seulement 1 000 euros. Par la suite, il est possible pour l’investisseur de progresser en se positionnant à différents moments sur le marché, selon sa situation et ses objectifs patrimoniaux.
Par ailleurs, l’épargnant peut avoir la tranquillité d’esprit en se déchargeant de la gestion des actifs immobiliers et en la déléguant à la société de gestion. De plus, grâce à la diversité et à la multitude de biens détenus par la SCPI, les risques présentés par l’investissement sont mutualisés entre la SCPI et l’investisseur. Dans tous les cas, l’investissement en SCPI doit être effectué avec prudence, car il expose l’investisseur à certains risques.
Le premier risque concerne la perte en capital. En effet, la valeur du bien immobilier peut varier à la hausse ou à la baisse. Ainsi, si le prix des parts connaît une diminution entre l’achat et la revente, l’investisseur perd une partie de son capital investi.
Il y a aussi le risque de liquidité, car l’investissement en SCPI présente une faible liquidité par rapport aux actifs financiers. Cela crée une lenteur dans la cession des parts, lorsque l’investisseur décide de les revendre. Autrement dit, l’investisseur peut avoir du mal à trouver un acheteur.
Viennent ensuite les risques liés aux revenus non garantis, car ni le capital de la SCPI ni le rendement ne fera l’objet d’une garantie. Ils dépendent du marché de l’immobilier.
Pour éviter ces risques, faites-vous accompagner par des professionnels à chaque étape de votre investissement. Et cela, que vous soyez un professionnel de l’économie et de la finance ou un particulier novice.